No Dig Translated

Jardiner sans bêcher la terre (No Dig!)

Un panais, terre argileuse et sans becher depuis 10 ans
Un panais, terre argileuse et sans becher depuis 10 ans

Mon livre “Winter Vegetables” est paru en francais, pub. La Plage 2012:

“Mon Potager Produira TOUT L’HIVER”

En plus mon “Course Book” a apparu en allemand, “Gemusegartnern wie die Profis“, blv 2013.

Un nombre croissant de jardiniers obtiennent de belles récoltes sans jamais travailler la terre.

Ce qui ne veut pas dire « sans travail » – mais les soins apportés au jardin se font de manière plus respectueuse des rythmes naturels. En ne bêchant pas la terre, on évite certains travaux fastidieux comme le désherbage qui n’en finit pas. Chez moi, je trouve que la terre non travaillée se calme; elle s’exprime moins en mauvaises herbes, et plus en légumes et en fleurs.

Mon système  se distingue de la ‘permaculture’, caractérisée par un mulch peu décomposé en surface. Chez nous au sud-ouest de l’Angleterre,  où les pluies sont abondantes (sauf en 2011!), le problème des limaces s’aggrave si on leur offre un refuge sous forme de mulch. De plus, ma terre est argileuse – ce dont je ne me plains pas – mais là encore,  il faut se méfier des limaces! Bien sûr, on pourrait élever des canards (en gardant l’œil sur les feuilles de salades),  mettre des bandes de cuivre,  et sortir la nuit avec lampe et couteau… Mais cultivant et ramassant presque deux tonnes de salades par an, avec l’aide de ma femme,  je n’ai guère le temps d’expérimenter. J’ai donc adopté un système qui demande un minimum de main d’œuvre pour un maximum de résultats.

Dans la serre, sans apport sauf le fumier.
Dans la serre, sans apport sauf le fumier.

Après avoir cultivé pendant trente ans de très nombreux légumes, j’ai élaboré une méthode qui consiste à couvrir la surface de mes planches de 1, 2 m de large, d’une couche de compost ou de fumier bien décomposé. Les lombrics viennent le chercher,  de sorte qu’une année plus tard, la presque-totalité de la couche de 3 à 5 cm a disparu en profondeur, tandis qu’une partie, dispersée par les oiseaux dans les sentiers de 45 cm de large, contribue à les maintenir en bon état et facilite leur entretien. Au printemps je sème ou plutôt je plante dans la matière organique apportée. Tout pousse sauf les mauvaises herbes. Elles essaient bien de sortir un peu en avril-mai ; un ou deux binages en viennent facilement à bout. Ensuite, il suffit d’arracher quelques petites mauvaises herbes à la main, toutes les trois semaines à peu près, jusqu’en octobre.

Chez moi il est possible d’acheter le fumier et le compost assez bon marché, par lots de trois à cinq tonnes. J’en fabrique aussi avec mes déchets. Si j’en utilise un peu plus que la normale (mais qu’est-ce que la normale… ?) c’est en partie pour des raisons économiques : il me faut des récoltes abondantes et vite engrangées, sinon je gagne trop peu. Tous les producteurs luttent pour survivre économiquement. J’ai donc trouvé ma manière à moi de procéder. Avoir peu de mauvaises herbes est également un atout,  ainsi qu’un sol qui retient l’humidité,  grâce aux apports de matière organique.

Charles et ses planches comparatives, fin Avril 2011
Charles et ses planches comparatives, fin Avril 2011

De plus, la culture sans travail du sol améliore la santé de la terre,  ce qui est le point le plus positif pour la qualité des récoltes. Ainsi, tous mes clients,  magasins et restaurants,  s’étonnent de la saveur de mes feuilles de salade et de la longue conservation des sachets (quand ils sont obligés de garder le produit) avant qu’il ne perde de sa qualité.

Il y a cinq ans, j’ai fait une expérience comparative : deux planches de 1,5 à 2,5 m avec travail du sol et deux de même taille non travaillée. Et j’ai constaté plusieurs différences assez importantes :

  •  Une poussée plus rapide au printemps sur les planches sans travail du sol, surtout pour les oignons, panais, radis et épinards. En 2010, les mêmes plants d’oignons, mis en place en même temps sur les deux planches, donnaient 4,4 kg sur la planche travaillée et 6,6 kg sur la planche non travaillée. De même, les épinards donnaient 6,9 kg contre 9,5 kg. ;
  • Moins de mauvaises herbes sur les planches non travaillées ;
  • L’arrosage est plus facile sur les planches non travaillées où l’eau s’infiltre mieux ;
  • Les légumes s’enracinent fortement dans le sol non travaillé ; par exemple j’ai eu du mal à sortir les panais.

En 2009 les récoltes étaient presque équivalentes – 78,4 kg provenant des deux planches bêchées et 77,9 kg pour les deux planches non travaillées. Mais en 2010, j’ai constaté une différence notoire – 66,5 kg en terre travaillée contre 73,7 kg en terre non travaillée.

Pour terminer, je souligne que les légumes sont des plantes exigentes. Donc, quand on veut nettoyer une parcelle, qu’il s’agisse de se débarrasser de mauvaises herbes, de gazon ou de quoi que ce soit, c’est une bonne idée de se servir de compost ou de fumier en mulch pour éliminer la verdure en même temps qu’on va enrichir la terre pour les années à venir.
Ensuite, l’apport de compost pourra être plus modeste, après cet important dosage au départ.

Si vous avez des questions à me poser, ou si vous avez envie de participer aux discussions, veuillez vous inscrire et utiliser le forum (en français!).

 

LINK to Italian translation by Federica Fiorentino

 

Gärtnern, ohne die Erde umzugraben (No Dig!)

Mein Buch „Course Book“ ist auf Deutsch erschienen – „Gemüsegärtnern wie die Profis“, blv Verlag, 2013.

Immer mehr Gärtnern, die sich für Alternative, bodenschonende Anbaumethoden interessieren, arbeiten nach der No-Dig-Methode. Sie erzielen hervorragende Ernten, ohne jemals das Land zu bearbeiten oder umzugraben.

Dies bedeutet nicht “ohne Arbeit” – aber die Pflege im Garten nimmt mehr Rücksicht auf natürliche Rhythmen. Indem wir den Boden nicht umgraben, vermeiden wir mühsame und nie enden wollende Arbeiten wie das Unkrautjäten. In meinem eigenen Garten stelle ich fest, dass sich der unbearbeitete Boden beruhig. Es gibt weniger Unkraut und gleichzeitig wachsen Gemüse sowie Blumen ausgesprochen gut.

Mein System unterscheidet sich von einer klassischen „Permakultur“. Es ist charakterisiert durch eine Mulchschicht aus wenig zersetztem Kompost, welche dem Boden über einen langen Zeitraum mit Nährstoffen versorgt. In unserer Gegend, im Südwesten Englands, wo es reichlich Regen gibt (außer 2011!), hat man mehr Probleme mit Schnecken, wenn ihnen eine Zuflucht in Form von frischem Mulch angeboten wird. Außerdem ist mein Boden sehr tonhaltig – worüber ich mich nicht beschwere – und somit ein Paradies für Nacktschnecken! Natürlich könnten wir Enten halten, die sich um die Schnecken kümmern (dabei immer die Blätter von Salaten im Auge behalten), Kupferstreifen auslegen und nachts mit Lampe und Messer auf Schneckenjagd gehen… Jedoch ernte ich jedes Jahr fast zwei Tonnen Salat zusammen mit meiner Frau. Wir haben dadurch wenig Zeit zum Experimentieren. Also habe ich mich für ein System entschieden, welches durch ein Minimum an Arbeit für reiche Ernteergebnisse sorgt.

Nach über dreißig Jahren Erfahrung im Anbau von vielen unterschiedlichen Gemüsesorten entwickelte ich die No-Dig-Methode. Das Besondere bei diesem Ansatz besteht darin, dass die Oberfläche meiner 1,2 m breiten Beete mit einer gut zersetzten Kompost- oder Düngerschicht zu bedecken. Die Regenwürmer stürzen sich auf die frische Nahrung, so dass ein Jahr später fast die gesamte 3 bis 5 cm dicke Schicht in der Tiefe verschwunden ist. Größere Teile werden meistens von den Vögeln auf die 45 cm breiten Pfaden verstreut, welche die Beete abgrenzen. Dies hilft dabei, sie in einem guten Zustand zu erhalten und erleichtert ihre Wartung. Im Frühjahr säe ich bzw. pflanze ich mein Gemüse in die Kompostschicht ein. Auf Grund der dicken Kompostschicht hat das Unkraut Schwierigkeiten zu wachsen, und das gepflanzte Gemüse gedeiht prächtig. Gegen April bis Mai fängt das Unkraut langsam an, sich zu zeigen. Die geringe Anzahl ist jedoch leicht zu bewältigen und die Pflege der Beete geht schnell von der Hand. Es reicht, alle drei Wochen das Unkraut zu entfernen bis in den Oktober hinein.

In meiner Gegend ist es möglich, Mist und Kompost in Chargen von drei bis fünf Tonnen ziemlich billig zu kaufen. Zudem stelle ich meinen eigenen Kompost her aus den Abfällen, die im Garten anfallen. Der Zukauf von zusätzlichem Kompost – wenn ich einmal mehr benötige als normal (aber was ist schon normal… ?) – erklärt sich vor allem durch wirtschaftliche Gründe: Ich brauche reichlich Ernte und schnellen Ertrag, sonst verdiene ich zu wenig. Alle Produzenten kämpfen ums Überleben. Mit der No-Dig-Methode habe ich meinen Weg gefunden. Der geringe Unkrautanteil und die fruchtbaren Böden, die durch die hohe Zugabe von organischen Materialien auch in trockenen Zeiten ihre Feuchtigkeit bewahren, machen das Arbeiten leichter.

Darüber hinaus verbessert sich die Gesundheit des Bodens durch das Nicht-Umgraben, was für die Qualität der Ernte am positivsten ist. So sind alle meine Kunden, Geschäfte und Restaurants erstaunt über den Geschmack meiner Salatblätter und die lange Haltbarkeit der Beutel mit Salatmischungen (wenn sie das Produkt aufbewahren müssen) bevor sie an Qualität verlieren.

Vor fünf Jahren habe ich ein vergleichendes Experiment gemacht: Ich habe zwei Beete (1,5 auf 2,5 m) mit konventioneller Bodenbearbeitung mit zwei No-Dig-Beeten verglichen. Mir sind einige wichtige Unterschiede aufgefallen:

schnelleres Frühlingswachstum auf nicht-bearbeiteten Beeten, besonders Zwiebeln, Pastinaken, Rettichen und Spinat. Im Jahr 2010 gaben die gleichen Zwiebelpflanzen, die gleichzeitig auf den zwei Flächen gesetzt wurden, 4,4 kg auf der bearbeiteten Fläche und 6,6 kg auf der unbearbeiteten Fläche. Spinat 6,9 kg im Vergleich zu 9,5 kg;
weniger Unkraut auf den unbearbeiteten Beeten
leichtere Bewässerung auf unbearbeiteten Brettern, da das Waser durch die bessere Belüftung tief und schnell eindringen kann;
Gemüse wurzelt stark in unbearbeitetem Boden; zum Beispiel hatte ich regelrecht Schwierigkeiten, die Pastinaken herauszubekommen.

Im Jahr 2009 waren die Ernten fast gleich – 78,4 kg von den zwei normalen Beeten und 77,9 kg von den beiden No-Dig-Beeten. Im Jahr 2010 bemerkte ich einen bemerkenswerten Unterschied – 66,5 kg bei den normalen Beeten gegenüber 73,7 kg in der No-Dig-Beeten. Die Ergebnisse auf den No-Dig-Beeten sind somit mindestens gleichwertig, meistens jedoch deutlich besser – und das ohne zusätzliche Arbeit!

Abschließend möchte ich betonen, dass Gemüsepflanzen viel Aufmerksamkeit verlangen und anspruchsvoll sind. Beim Pflegen der Beete ist es somit ratsam, das anfallende Unkraut, Gras, Mulch und Abschnitte von den Pflanzen sorgsam zu kompostieren, um im nächsten Jahr einen hervorragenden Dünger für den Boden zu erhalten, der das Beet über lange Zeit mit Nährstoffen versorgt. Wenn am Anfang eine dicke Schicht Kompost aufgetragen wurde, können die Kompostzugaben in den kommenden Jahren geringer ausfallen.

Wenn Sie Fragen haben oder an den Diskussionen teilnehmen möchten, registrieren Sie sich und nutzen Sie das Forum.

First image: Eine Pastinake, gewachsen im Lehmboden, der seit 10 Jahren nicht umgegraben wurde

Second image: Im Gewächshaus, keine Düngerzugabe außer kompostierter Mist.

Third image: Charles und seine Vergleichsbeete Ende April 2011

2 thoughts on “No Dig Translated

  1. I read the book 99″ myths of gardening” some years ago and every spring I look for it again to inform myself again about the easy and helpful methods and advices that Charles Dowding gives. Now I have discovered the video advices and I am very impressed by his presentation. I would like to inform a young French student about the ecological methods of Charles gardening. Are the books translated in French? I would like to present her a book of Charles abut I am not sure if she would be able to read the English original edition .

    1. Thanks Heiner, nice you re-read it and it’s translated in German not French.
      Niall Mansfield is owner of Green Books who publish it nmm@uit.co.uk
      I hope she can manage to read it somehow 🙂

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